Réminescence || Damon

Damon & Lusten

« j'me disais bien que j't'avions vu quelque part...»

Le ciel était noir et couvert d'étoiles qui lui donnait un air de tapisserie scintillante. L'un dans l'autre c'était plutôt une jolie ville. Lusten y était arrivé en début de semaine, il lui avait fallut trouver une chambre d'hôtel... Étrangement ça n'avait pas été si compliqué que ça, tout comme trouver un studio où s'installer. Studio qui c'était rapidement vu investit par un greffier noir et blanc qu'il n'avait pas prit la peine de baptiser. L'anglais n'avait jamais aimer vivre seul, et le squatteur avait été plus que le bienvenue. Désormais il faisait ses marques dans la ville, l'arpentant en solitaire à la tombée de la nuit. Son caractère calme et silencieux n'avait jamais été d'un grand avantage pour se créer des amis, mais il travaillait du mieux qu'il pouvait à l'arranger. Lusten soupira avant de s'étirer paresseusement. L'air frais de la nuit lui fouettait doucement le visage, apportant avec lui des odeurs délicieuses. La senteur de la vie. Il avait toujours aimé vivre avec les humains, c'était des créatures fascinantes qui semblaient ne connaître aucune limite tant ils se développaient vite et bien. Dire qu'il y a un peu plus de deux cents ans de cela la simple idée d'un téléphone portable en aurait fait frémir plus d'un. Il fallait bien avouer que la technologie n'était pas son fort. Déjà il avait du mal à ''parler'' à une machine, et ne communiquait essentiellement que par sms, ensuite il lui fallait toujours un petit moment pour réussir à user correctement d'un nouvel objet... Dire que chez certains cela semblait inné. Il poursuivit sa marche en solitaire, écoutant distraitement les bruits qui l'entourait. Un couple de lycéen croisa sa route, la fille riait, une main glissée dans la poche de son compagnon. C'était fascinant, dire qu'à son époque les couples frémissaient rien qu'à l'idée d'effleurer une main... Le choses avaient vraiment bien changer, et lui se sentait terriblement vieux dans son corps juvénile. Il ignorait encore si l'immortalité était une plaie ou une bénédiction, ceci dit il n'avait jamais prit le temps d'y réfléchir vraiment sérieusement. Peut-être le devrait-il un jour ? D'un autre côté le résultat ne serait peut être pas bénéfique, alors... Alors autant occuper autrement son temps. Il avait d'autre chose à faire, à voire, à découvrir. Le monde était vaste, il aurait tout le temps de se poser cette question un autre jour. Satisfait de sa décision il poursuivit sa route, admirant avec un certain plaisir la verdure qui s'exposait devant lui. Que cela devait être beau de jour... Le jour... Ça lui manquait, la caresse du soleil sur sa peau, la lumière. Cela faisait maintenant 228 ans qu'il en était privé, mais il avait gagné d'autre chose en échange. Finalement il revenait à la même question : plaie ou bénédiction ? Le jeu en valait-il la chandelle ? Un mouvement finit par le distraire, il releva la tête et croisa la route d'un jeune homme. Diable ! Il le connaissait... Il était presque sûr de l'avoir déjà vu quelque part. L'anglais se stoppa, cherchant à toute vitesse dans ses souvenir... Il y était ! Cette bagarre dans un pub Irlandais, c'était ce jeune homme qui l'en avait tiré. Mais comment s'appelait-il déjà ? Quelque chose en D... Dylan ? Damian ? « - Damon ! » finit-il par s'écrier. « - C'est bien toi ? Mais... Comment ? Que ...? Qu'est-ce que tu fais là ? Je veux dire... tu... tu n'as pas changé... » Non Damon n'avait pas changé depuis la bagarre de New York, lui non plus d'ailleurs...

Cette nuit là, tous avaient vu la maison des Gilbert brûler. Cette nuit là malgré notre discrétion, des voisins avaient vu notre chère petite vampire Elena qui sortait de sa maison en notre compagnie. La maison avait prit feu en un rien de temps et changé en cendre. Croyant que cet acte volontaire était un meurtre, les voisins avaient dénoncé Elena quelques jours plus tard. Heureusement que Liz travaillait d'arrache pied ce jour-là. Voulant leur arracher la tête d'avoir vu et osé de ce mêler de ce qui ne leur regardait pas, j'avais pris le soin de les suivre pendant la journée et m'entretenir avec eux. Bon sang que c'est dur de garder son sang froid ! Mais une promesse est une promesse. Si je les aurais changé en chiche kebab, j'aurais perdu le soutien du Shérif pour mes plans à venir... Ainsi, je leur ai effacé la mémoire avant de me fondre dans la nuit qui accroissait ma vraie nature. A l'heure qu'il était, Stefan jouait sûrement les nounous avec notre nouvelle Elena. Bien qu'il n'apprécie pas le fait que j'ai demandé de lui faire taire ses sentiments et d'avoir piqué sa "copine", mon cher petit frère voulait lui aussi, en plus d'arracher ce remède des mains de Katherine, faire retrouver l'humanité de notre coeur commun.

Optant pour un verre au Mystic Grill avant de rentrer, c'est ainsi que je me retrouvais à passer furtivement au parc. Bien que le bar était ouvert et blindé de jeunes écervelés, la ville avait l'air d'être calme ce soir. Je m'arrêta un court instant me demandant si j'allais prendre réellement un verre ou étancher cette soif incessante avec un doux nectar. Ca faisait un moment que je n'avais pas entaillé une chaire tendre. Sentir ce nectar chaud à point descendre doucement dans mon organisme... Non, je ne devais pas déraper. Pas avant que nous retrouvons un moyen de réveiller la vraie Elena. L'air agacé, je me remis en marche vers le Mystic Grill quand je fus stopper dans mon élan.

Visage fin , l'air calme et apaisant, un gamin de dix-neuf ans m'apparût à quelques mètres de moi. J'eu d'abord un peu de mal à retrouver où j'avais vu cette tête. Une victime ? Un chanceux alors que je m’apprêtais à lui tordre le cou ? Tout ce que je savais dans cette seconde qui suivit était que ce gamin n'avait rien de diabolique. Mais qui était-ce ? C'est en me retournant dans sa direction que je retrouvais en ma mémoire qui était ce gamin. Lusten... Un jeune britannique qui avait déclenché une émeute dans un pub Irlandais. En ce temps là, j'avais trouvé quelqu'un qui avait plus ou moins le caractère de mon petit frère quand il était encore qu'un humain.

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« Tiens, tiens... L'éternité n'aura pas fini de me surprendre. Lusten. Je pourrais te retourner la question non ? J'ai voulu retrouver ma cher petite ville... Alors appart que ça fait une bonne centaine d'année, tu as réussi a quitté Irlande ? »

Inutile de lui faire remarquer une fois de plus la différence que nous avions avec la majorité des habitants de la ville. Il avait aussi deviné ce que j'étais. Le seul point que je me demandais, c'était si ça s'était passé après mon départ et donc après notre rencontre ou avant. J'aurais dû prêté plus d'attention cette nuit-là. Enfin, surpris et content de revoir ce "gamin" qui n'était plus d'ailleurs, je sentais que j'allais pouvoir échapper un peu aux fatalités qui nous ai tombé dessus...